Amélioration dans le pilotage des admissions des médecins urgemment nécessaire
Trop de médecins signifie des primes d’assurance-maladie trop élevées. C’est pourquoi un pilotage plus conséquent des admissions des médecins est nécessaire afin de mieux maîtriser les coûts de la santé. Au lieu de se prononcer en faveur de mesures de pilotage efficaces, le conseil des Etats a aujourd’hui opté pour une solution qui relève du tigre de papier. Dans l’intérêt des payeurs de primes, il reste à espérer que le conseil national restera ferme.
Trop de médecins coûtent cher. En effet, chaque cabinet de médecin supplémentaire coûte en moyenne un demi-million de francs par an aux payeurs de primes. Souvent, ces nouveaux cabinets sont inutiles. Afin de remédier à ce problème, il faut un pilotage efficace des admissions. Celui-ci est actuellement contradictoire, incomplet, et parfois même carrément inutilisés par certains cantons. La politique des admissions observée dans certains cantons est contre-productive, puisqu’elle consiste à refuser des autorisations d’ouvrir un cabinet aux médecins étrangers, puis à engager ceux-ci dans l’ambulatoire hospitalier, là où les coûts moyens des consultations sont deux fois plus élevés que chez un généraliste. Autre point négatif : après trois ans de travail dans un hôpital, chaque médecin peut recevoir une autorisation d’ouvrir son propre cabinet. Ainsi, le « moratoire sur l’installation des médecins » se revèle être un instrument peu efficace. Lors de la session d’hiver, le Conseil national a entrepris les corrections nécessaires. Sa décision garantit que les cantons coordonnent et mettent en oeuvre efficacement le pilotage de l’admission des médecins. Sans cela, le sur-approvisionnement et la croissance irréfrénée des coûts continueront d’évoluer au détriment des assurés.
Malheureusement, le conseil des Etats a rejeté aujourd’hui toute disposition efficace et ne s’est pas donc pas prononcé dans l’intérêt des payeurs de primes.